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Saturday, April 2, 2016

Moonlight by Paul Verlaine

Your soul's the landscape of a painter's dream
Where charming masks and bergamasks arise
To play the lute and dance and nearly seem
Sad underneath a whimsical disguise.

Their lively songs all tell in minor key
Of conquering love, fortune, and delight.
They can't believe how happy they must be...
Their melody melds with the calm moonlight,
 
With the calm, beautiful and sad moonlight
That lures the birds to dream among the trees
And makes the fountains weep into the night
Their marbled streams of long-drawn ecstasies.

Clair de Lune

Votre âme est un paysage choisi
Que vont charmant masques et bergamasques,
Jouant du luth et dansant et quasi
Tristes sous leurs déguisements fantasques.

Tout en chantant sur le mode mineur
L'amour vainqueur et la vie opportune,
Ils n'ont pas l'air de croire à leur bonheur
Et leur chanson se mêle au clair de lune,

Au calme clair de lune triste et beau,
Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres
Et sangloter d'extase les jets d'eau,
Les grands jets d’eau sveltes parmi les marbres.

Tuesday, July 16, 2013

Evening Harmony by Charles Baudelaire

Now comes the time when stems begin to sway:
Each bloom secretes scent like a censor's plume;
The evening wind twirls with sounds and perfume;
Melancholy waltz and dizzying glissé.

Each bloom secretes scent like a censor's plume.
The violin quakes like a heart being flayed;
Melancholy waltz and dizzying glissé.
The sad, sweet sky seems like an altar room.

The violin quakes like a heart being flayed,
A gentle heart, which hates the Nothing's gloom.                      
The sad, sweet sky seems like an altar room;
The sun drowns down in its own blood-let bay.

A gentle heart, which hates the Nothing's gloom,
Gleans hints from each luminous yesterday.                     
The sun drowns down in its own blood-let bay...
Your memory glints like a relic's tomb.

Harmonie du soir

Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir;
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir;
Valse mélancolique et langoureux vertige!

Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir;
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige;
Valse mélancolique et langoureux vertige!
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.

Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige,
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir!
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir;
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.

Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du passé lumineux recueille tout vestige!
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige...
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir!

Tuesday, May 28, 2013

A Toast by Stéphane Mallarmé

A Toast

Nothing, this foam, virgin verse
Denoting only the cup;
From afar a siren troop
Drowns upended in reverse.

We sail, O my diverse
Friends, I upon the stern,
You the dashing prow that churns
The flood of winters we traverse;

A lovely flush enlists
Me without fearing its pitch
To offer upright this toast:

Solitude, star, atoll coast
To whatever toll prevails
By the white care of our sail.

Original Poem:

Salut

Rien, cette écume, vierge vers
A ne désigner que la coupe;
Telle loin se noie une troupe
De sirènes mainte à l'envers.

Nous naviguons, ô mes divers
Amis, moi déjà sur la poupe
Vous l'avant fasteux qui coupe
Le flot de foudres et d'hivers;

Une ivresse belle m'engage
Sans craindre même son tangage
De porter debout ce salut

Solitude, récife, étoile
A n'importe ce qui valut
Le blanc souci de notre toile.